CONSENTEMENT DU MINEUR DANS LE CONTRAT D’ASSURANCE EN CAS DE DECES EN DROIT CONGOLAIS

  • Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa

Résumé

Le consentement non vicié, et l’aptitude d’exercer personnellement ses droits font partie des conditions légales de validité d’un contrat. De ce fait, transiger, vendre, acheter, donner, renoncer à un droit…sont des activités juridiques importantes dont l’accomplissement présente parfois des dangers sur le patrimoine de celui qui l’accomplit.

Raison pour laquelle le législateur a décidé d’en réserver l’accès uniquement aux personnes qui sont en mesure de comprendre raisonnablement la portée des actes qu’elles posent. Ainsi, le défaut de justifier d’une maturité avérée[1],  la loi place les mineurs sauf dérogation parmi les personnes incapables, et par conséquent tous les actes juridiques ayant une incidence directe ou un indirecte sur le patrimoine d’un mineur doivent être établis que si ce dernier est représenté soit par son parent, tuteur ou son curateur. Placés parmi les incapables à l’article 215 Code de la famille, les mineurs sont sous le régime de représentation.

Par ailleurs, en manière d’assurance en cas de décès sur la tête d’un mineur de moins de 12 ans, le législateur du Code des assurances de 2015 assujettit la validité de ce contrat au consentement du mineur pour des raisons non légalement révélées.

Ainsi, la présence étude, s’est employé, à révéler ces raisons qui d’ailleurs, se compactent dans l’intérêt supérieur de l’enfant, surtout la protection des enfants dont l’état de santé est sujet de dépenses dans le chef des parents. Pour parer aux intentions nuisibles du tuteur ou du curateur de l’enfant. L’enfant étant titulaire des droits et obligations, un tel consentement ne pourrait valablement être donné qu’en présence de son juge naturel, le Tribunal pour enfant qui est constitutionnellement gardien de droits et libertés de l’enfant.

Mots clés : Enfants, consentement, capacité, incapacité, assurance en cas de décès, souscripteur, bénéficiaire, assureur

Abstract

Unvulnerable consent and the ability to exercise one’s rights personally are among the legal conditions for the validity of a contract. As a result, dealing, selling, buying, donating, waiving rights… are all important legal activities, which can sometimes be dangerous for the assets of the person carrying them out. For this reason, the legislator has decided to restrict access to them to those who are in a position to reasonably understand the scope of the acts they are carrying out.

As a result, all legal acts having a direct or indirect impact on a minor’s patrimony must be drawn up only if the minor is represented by his or her parent, guardian or curator. Under article 215 of the Family Code, minors are classified as incompetent, and are therefore subject to representation. Furthermore, in the case of insurance in the event of death on the life of a minor under the age of 12, the legislator of the 2015 Insurance Code subjects the validity of this contract to the consent of the minor for reasons not legally revealed.

The present study has therefore endeavoured to reveal these reasons, which are all in the best interests of the child, especially the protection of children whose state of health is a source of expense for their parents. To ward off the harmful intentions of the child’s guardian or curator.

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